Après des mesures prises par la justice britannique, le London Metal Exchange avait voulu relancer l’affaire en mettant en cause les manipulations sur les stocks des métaux. Des longues listes d’attente se multipliaient et la pertinence de cette décision devenait de moins en moins cohérente.

Un marché faussé

Compte tenu de la demande en croissante constante, le but de la gestion des stocks était de limiter la chute du cours des métaux. Cependant, ce comportement pouvait être vu comme une façon de maîtriser le coût des métaux en employant des moyens de le garder à un taux le plus haut pendant une période déterminée à l’avance.

Pour le London Metal Exchange, il était impensable de garder ce système sur le long terme en trompant les clients qui effectuaient leurs achats sur des valeurs fausses. Si le nombre de commandes est en forte hausse, les producteurs doivent jouer le jeu et accepter que ce marché affiche un cours plus faible ou produire davantage pour répondre à cette hausse importante.

La fin d’une limitation

Rufsal aura livré bataille contre le LME pendant de longs mois en protestant contre les achats réalisés en masse par certains pays qui souhaitent justement profiter de petits prix pour faire des stocks importants et stopper leurs demandes lorsque le cours remontera. A terme, un surplus de production pourrait être connu. La justice britannique n’a pas entendu cet argument et a jugé qu’il était temps de mettre fin à la longue attente des clients avant de recevoir leur métal.

Le London Metal Exchange avoue que cette décision ne sera pas suffisante pour lutter contre un manque flagrant de transparence dans le domaine des métaux, aussi bien au niveau du cours, qu’au niveau du comportement de certains producteurs. Faire attendre les clients a pour conséquence de laisser le marché en tension alors que rien ne prouve que ce soit réellement le cas. Il se félicite tout de même d’être parvenu à remettre un peu d’ordre en mettant fin aux attentes interminables avant de recevoir sa commande.