Ce 15 février 2016, environ 5000 sidérurgistes marchaient sur le rond-point Schuman à Bruxelles afin d’attirer l’attention de l’Union Européenne sur la situation actuelle du monde de la sidérurgie européenne. L’industrie fait face à une concurrence rude: la Chine.
Cette dernière inonde l’Europe de produits à des prix intenables et est parvenue en trois ans à doubler ses importations en Europe, provoquant dans la foulée des suppressions d’emploi voire même la fermeture définitive de certaines usines.
C’est à un véritable dumping qu’on assiste, les matières chinoises se vendant bien en dessous du coût de production européen. Une tonne d’acier chinois coûte 300 EUR, soit presque le prix du minerai qui sert à le fabriquer !
Le petit guide des métaux précieux
Eurofer, l’Association européenne de la sidérurgie, dénonce depuis longtemps cette concurrence déloyale qui ne cesse de croître ainsi que l’inaction des autorités européennes face à cette montée incontrôlée. Les manifestants demandent des actions de la part de la Commission européenne pour œuvrer vers un commerce plus équitable et la sécurité de leur emploi.
Quelques représentants du Parlement européen étaient également sur place afin d’assurer leur soutien aux sidérurgistes, et pour rappeler aussi qu’ils ne sont pas « contre » la Chine mais souligner que ce pays ne respecte pas certaines règles de marché élémentaire et qu’il dérégule des marchés qui peinent déjà à s’en sortir comme celui de l’aluminium ou du verre et de la céramique qui étaient également représentés ce jour. Ce fait remet également sur le tapis, la discussion sur la reconnaissance de statut d’économie de marché de la Chine ou non…
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La date choisie pour cette manifestation n’est pas un hasard puisque se réunissaient aussi les ministres européens afin de discuter de l’avenir de la sidérurgie européenne.
L’Europe est encore à l’heure actuelle le deuxième producteur mondial le plus important mais combien de temps encore pourra-t-elle maintenir sa place sur le marché ? La Russie elle-même semble vouloir entrer dans la course, profitant de la valeur faible de son rouble pour exporter elle aussi à bas prix.
On a pu apercevoir parmi les manifestants des représentants de gros groupes mondiaux comme Arcelor Mittal et Tata Steel, essoufflés eux-aussi par la situation critique. Preuve de plus de la prévision d’une catastrophe si rien n’est entrepris urgemment.