Mesure prise par le London Metal Exchange pour lutter contre la crise que connaissent les métaux, sa date de lancement semble beaucoup trop tardive. Prévue pour le 26 octobre, le LME annonce aujourd’hui que ces produits ne seront pas disponibles avant le 23 novembre.

Un outil à créer pendant une crise

Le principe de ces contrats est de faire des bénéfices sur la disponibilité du métal. Etant donné que les stocks ont du mal à être livrés dès la commande, la différence par rapport à une livraison immédiate permet de faire des petits gains. En laissant passer le bon moment, il empêche aux investisseurs de profiter de ce projet.

Contrôlant les stocks, le LME semble peu enclin à aider les producteurs en cas de pénurie ou les consommateurs en cas de surplus car il semble décidé à repousser l’échéance alors que les principaux intéressés voient leurs possibilités de profiter des variations de la demande s’envoler.

Des contrats sur les primes le même jour

Si le LME a décidé de changer de date, ceci s’explique par le fait qu’il a l’intention de lancer également le même type de produit sur le fer et l’acier. Une plateforme de plus grande importance est donc prévue pour permettre aux producteurs et investisseurs de profiter du même procédé que l’aluminium.

Cependant, nombreux sont ceux qui condamnent ce type de bouleversement du calendrier car l’organisation de la manipulation des stocks se met déjà en place avec un achat de masse afin de stocker le métal ailleurs et empocher pendant ce temps les primes artificielles sur le métal concerné. Réclamées depuis 2013, le délai de mise en œuvre de ces primes spécifiques par le London Metal Exchange a donc peu de chances d’atteindre leur réel but.