Ces métaux ont souffert d’un ralentissement de la croissance aussi bien dans la zone euro qu’aux Etats-Unis car cette configuration a largement freiné les achats. De son côtés, la Chine est dans une période de stabilisation économique donc la demande se fait moins forte. Devant cette conjonction de facteurs, il faut se demander quel est l’avenir pour ces métaux précieux.

Des métaux trop dépendants des pays émergents

Les métaux ont montré leurs limites en 2014 non en raison du seul changement de position de la Chine mais par rapport à une stratégie unique qui à terme ne peut suffire. Les cours des métaux ne sont basés que sur la demande des pays en forte croissance, la Chine en tête mais aussi l’Inde ainsi que le Brésil et d’autres petits pays qui commencent à faire sérieusement parler d’eux.

Cependant, tout analyste pourra affirmer très justement qu’il n’est pas possible d’émerger de façon continue. Cette phase va forcément prendre fin et ce moment précis aurait largement pu être anticipé. La situation actuelle est le résultat d’un marché passif qui s’est laissé guider par les commandes qui affluaient sans se poser davantage de questions mais ces conditions n’étaient pas éternelles.

L’avenir est dans un marché actif

Si le cours des métaux ne veut pas connaître les taux les plus bas historiquement, les producteurs vont devoir générer une demande. Les besoins dans le domaine concernent un grand nombre de pays qui continuent une phase de développement et qui vont être amenés à s’intéresser aux métaux industriels pour mener à bien les projets qui vont leur permettre de passer au statut supérieur rapidement.

La liste des pays concernés est longue lorsque la perspective est changée. Loin d’être dans une situation dramatique, les métaux industriels se retrouvent plutôt face à une multitude de pays à séduire.

L’avenir pourra dire si cette voie a été privilégiée ou si les métaux industriels reposent sur leurs acquis. Si les producteurs s’entêtent à attendre les demandes sans réagir, le cours des métaux pourrait largement chuter dans les années à venir.