On a reproché à la banque JP Morgan de manipuler le cours de l’argent.
Nous allons voir ci-après quels sont les arguments avancés par la banque pour se justifier, et quels sont ceux avancés par ceux qui l’ont attaquée sur cette question.
Défense de la banque
Pour sa défense, la banque allègue que les importantes opérations de vente (ici sur les produits dérivés associés au commerce de l’argent) ont été faites au nom et pour le compte de clients de la banque désireux de se couvrir contre une baisse du prix réel de l’argent.
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Ainsi, en achetant des « puts » (ou ce qui revient au même, des produits dérivés sous la forme de droits de vente) sur l’argent, ils peuvent récupérer, ou ont pu récupérer, sous la forme de profits réalisés sur ces produits, les pertes subies en raison d’une baisse de cours sur l’argent qu’ils possèdent.
Quant à la banque elle-même, elle se rémunère, sur ce genre d’affaires, sous la forme de commissions perçues sur les transactions.
Qu’en est-il du côté des attaques contre la banque ?
De ce côté-là, on invoque que la banque contrôle 25% du marché de l’argent depuis son rachat de Bearn Stearn, et que, depuis ce rachat, elle a spéculé à la baisse sur ce marché. Ce qui n’était pas le cas jusque là.
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On invoque aussi que les clients de la banque se seraient adressés uniquement à JP Morgan, pour se couvrir, et non à une autre banque concurrente, ce qui n’est pas tenable.
On invoque enfin que les clients désireux de se couvrir contre une baisse de l’argent auraient pu le faire en intervenant directement sur le marché (et non pas, comme c’est le cas ici, en agissant par l’intermédiaire de la banque JP Morgan).
La suite de cette affaire…
L’affaire a d’ailleurs pris une dimension nouvelle depuis que la CFTC (qui est l’organe de contrôle du marché boursier) s’est intéressé de près aux activités de la banque sur le marché de l’argent. En effet, après avoir longtemps nié toute manipulation de sa part, cet organisme n’entend désormais pas lever le petit doigt pour défendre la banque devant les médias.
Pour l’heure une chose est sûre : si le marché de l’argent portait uniquement sur de l’argent physique (sous la forme de lingots ou de pièces sonnantes et trébuchantes), sa taille serait bien moindre – et donc aussi les manipulations de son cours – qu’avec un marché reposant sur un titre argent dont les sommes négociées en bourse sont finalement très supérieures à la couverture réelle représentée par les lingots d’argent.