Certains métaux, tels que le nickel, l’or ou encore l’argent, sont devenus indispensables dans plusieurs secteurs industriels. A tel point que la demande et l’exploitation n’ont cessé de croître ces dernières années. D’ailleurs actuellement, les gisements les plus importants (c’est-à-dire riches et concentrés) sont aujourd’hui complètement épuisés.
Ce qui oblige les entrepreneurs à se tourner vers des gisements plus vastes, qui font cependant plus de mal que de bien. Bientôt ces derniers seront épuisés à leur tour et à part le recyclage et la réutilisation, il n’y aura plus d’autres moyens de se procurer des métaux. Mais c’est sans compter la détermination de la science ainsi que les ressources de la nature : les chercheurs tentent aujourd’hui de mettre au point l’agromine, une technique d’extraction minière totalement innovante. Nous vous disons tout à ce sujet.
Qu’est-ce que l’agromine ?
L’agromine se définit en seulement quelques mots : extraire des métaux à partir de plantes. Elle consiste à cultiver des plantes « hyperaccumulatrices » sur des terrains naturellement minéralisés ou bien abandonnés par l’exploitation minière. Le but est de mettre en place un nouvel écosystème végétal, extrêmement riche en métaux. Ces derniers seront ensuite séparés et purifiés, pour donner lieu à des sels à haute valeur ajoutée.
Le petit guide des métaux précieux
Bref, l’agromine a donc pour but de produire des plantes extrêmement riches en métaux, et qui pourront être utilisées comme source d’énergie et de métaux stratégiques pour l’industrie. Imaginée à la fin des années 80 puis élaborée début 90 par le département d’agriculture des USA, cette technique innovante n’est pas encore totalement au point pour le moment. Mais les chercheurs et les scientifiques restent extrêmement confiants : il y a peu, une équipe de chercheurs européens a en effet réussi l’exploit d’extraire du nickel à partir de plantes.
En quoi est-ce que ça consiste ?
Elaborée depuis plus de 20 ans, l’agromine consiste à extraire les métaux contenus dans les plantes dites « hyperaccumulatrices ». Rappelons en effet que ces dernières peuvent accumuler les sels minéraux qu’elles ont puisés dans le sol. A noter qu’il peut aussi bien s’agir de sels d’aluminium que de zinc ou de nickel. On les retrouve ensuite en forte concentration dans les parties aériennes de la plante (ex : feuilles, tiges, fleurs, fruits…).
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Concernant la méthode d’extraction, les plantes sont broyées puis les métaux y sont extraits chimiquement. Pour ce qui est de la quantité, il faut choisir les bonnes plantes : par exemple pour l’extraction de nickel, l’Alyssum murale (mauvaise herbe avec des fleurs jaunes) est la plante idéale car elle peut accumuler jusqu’à 3 % de son poids en nickel. Sinon, c’est plus de 1 000 espèces hyperaccumulatrices de métaux qui sont actuellement répertoriées par les scientifiques.
Bref, l’agromine représente la solution efficace pour faire d’une pierre 2 coups : assurer la production minière tout en rétablissant l’écosystème végétal de la planète.