La Chine a décidé de dévaluer deux fois sa monnaie en l’espace d’une semaine, ce qui a eu pour effet d’affoler les marchés. Un déséquilibre de l’économie de la deuxième puissance mondiale a fait trembler les différentes bourses alors que dans les faits, le pays asiatique cherche une nouvelle stratégie pour se démarquer.

Une chute des principaux métaux

Etant donné que la Chine représente le pays qui achète le plus de métaux industriels ou de métaux précieux, une telle nouvelle a eu l’effet d’une bombe. Le cuivre est immédiatement reparti à la baisse avec la même valeur qu’en 2009 avant de se stabiliser. Idem pour le nickel qui a frôlé le cours de 2008 avant de repartir légèrement.

L’étain, le zinc et l’aluminium ont connu la même déconvenue et seul le plomb a enregistré une remontée. Plus que jamais, l’importance de la Chine pour ce marché a été réaffirmée car les conséquences de sa situation économique sont désastreuses. Dans la situation actuelle, il est même difficile de savoir comment les métaux vont se comporter à l’avenir.

Une mesure dans un intérêt précis

Si la Chine a décidé de dévaluer sa monnaie, ceci s’explique par sa volonté de rester compétitive par rapport aux autres pays.

Alors que des lois anti-dumping fleurissent dans de nombreux pays, jouer sur sa propre devise est une idée de génie qui lui permet d’afficher des prix inférieurs sans être accusée de manœuvres qui ne respectent pas la concurrence. Chaque pays peut en effet décider de la valeur de sa propre devise à tout moment.

Grâce à cette nouvelle valeur du yuan, le pays asiatique espère bien multiplier les exportations avec des tarifs beaucoup plus compétitifs sur chaque métal. Le marché dans le domaine pourrait donc repartir rapidement avec une nouvelle impulsion de ce pays qui fait et défait les succès de chaque métal.

Cette nouvelle est donc à prendre avec recul car le nouveau rôle de cet acheteur mais aussi exportateur de métaux industriels est à connaître avant de comprendre l’évolution du marché en entier.